Xpujil

Xpujil-blog

Xpujil

Nous nous arrêtons aujourd’hui à Xpujil dans le Campeche, un État mexicain qui ne manque pas de vestiges flamboyants de la civilisation maya. Un peu moins connue que l’incontournable Calakmul, Xpujil gagne cependant en popularité ces dernières années. Focus sur cette perle cachée !

La ville moderne à proximité ne présente pas d’intérêt particulier, sinon de se situer à proximité des frontières du Quintana Roo et du Guatemala. On peut la rejoindre facilement sur l’autoroute fédérale 66 en partance des centres urbains de Chetumal et Escárcega.

Petite avec ses quelques milliers d’habitants, mais accueillante, Xpujil permet d’explorer les multiples sites mayas à proximité. La région n’en manque pas. Nous nous concentrons aujourd’hui sur celui qui a donné son nom à la ville, mais les amateurs y trouveront leur compte avec des endroits comme Balamcan, Chicanná, Becan, et Hormiguero.

Un peu d’histoire

Les archéologues pensent que Xpujil pourrait avoir été habitée dès le début de la période classique de la civilisation maya, mais la majorité de l’architecture et des artefacts du site semblent dater de la fin de la période classique. Elle a commencé à décliner à partir du 12ème siècle, de telle sorte qu’il n’y avait presque plus personne sur place quand les Espagnols sont arrivés.

Aucune stèle ou autre indication des rapports de pouvoir entre la cité et ses voisine n’a été découverte pour l’instant. Longtemps oubliée, Xpujil n’a commencé à être explorée qu’au vingtième siècle. À ce jour, 17 structures sont connues, réparties en 5 groupes principaux. Le site est assez petit par rapport à d’autres ruines mayas, mais n’a pas fini de révéler tous ses secrets. La cité tire son nom d’une plante indigène qui se traduit par « queue de chat ».

Une architecture singulière

On classe Xpujil dans le style Rio Bec, qui se distingue par la présence de faux temples en trompe-l’œil, avec des escaliers et des portes raides et non fonctionnels, dont on ne sait pas à ce jour pourquoi ils étaient construits de façon aussi peu pratique. Le nom provient d’une ruine maya homonyme dans le Campeche. Si la majorité des construction Rio Bec datent du septième au douzième siècle de notre ère, la région était occupée six siècles avant Jésus-Christ, ce qui en fait l’un des premiers centres de population de la civilisation maya.

Xpujil tire sa singularité du fait de présenter un bâtiment, la structure I connue sous le nom de        « l’édifice des trois tours », qui n’est pas dans le style style Rio Bec. Elle a beaucoup perdu de sa superbe mais reste assez impressionnante, et il s’agit sans aucun doute une des plus belles tours de la région. Un escalier particulièrement raide permet de monter en haut. On estime aujourd’hui qu’il était caché et servait dans des rituels religieux pour amener des prêtres mayas « par magie » à son sommet.