La réserve de biosphère de Calakmul

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La réserve de biosphère de Calakmul

 

la plus grande zone de forêt tropicale protégée du Mexique, est un véritable trésor d’histoire maya.

Les ruines de la cité homonyme, située en plein milieu de près de deux millions d’hectares de jungle, couvrent approximativement 20 kilomètres carrés. Étant donnée son isolation actuelle, on peut être surpris d’apprendre qu’elle était une des plus grandes rivales de Tikal, une cité maya majeure du nord du Guatemala.

La vue spectaculaire qui s’offre à ceux qui montent en haut de l’une des deux grandes pyramides de Calakmul (« la cité aux deux pyramides adjacentes » dans la langue maya) porte d’ailleurs jusqu’au Guatemala et on peut apercevoir d’autres ruines distantes les jours où la météo est particulièrement clémente (c’est plus difficile pendant la saison humide entre mai et septembre).

 

La jungle maya couvre presque 15 % de l’État de Campeche au Mexique, et s’étend jusqu’au Guatemala et à Belize.

La réserve de Calakmul, dont la superficie, pour donner un ordre de grandeur, est légèrement moindre que celle de la Corse, abrite de nombreuses espèces animales : des jaguars, des crocodiles, des tapirs et environ 230 espèces d’oiseaux.

Depuis 2007 l’ONG écologique basée aux États-Unis The Nature Conservancy travaille au projet d’un couloir reliant Calakmul et Sian Ka’an, une autre réserve de biosphère située cette fois dans le Quintana Roo. L’idée est d’aider les oiseaux migrateurs (ainsi que d’autres espèces comme les jaguars) à aller de l’une à l’autre.

Mais la protection de la nature ne doit pas se faire aux dépends des besoins et des aspirations des habitants des zones concernées. Calakmul comme Sian Ka’an sont bordées par des villages dont l’économie repose sur les ressources offertes par la jungle, notamment le gemmage du chiclé (la résine du sapota achras, un arbre d’Amérique Centrale) et le bois. Le Nature Conservancy travaille avec des organisations locales pour développer ces activités tout en protégeant la jungle, notamment en organisant des ateliers où les travailleurs du chiclé peuvent partager leurs pratiques afin d’améliorer la production et de mieux vendre le produit de leur labeur.

 

En 2007 l’ouragan Dean a lourdement endommagé la région.

Certaines des communautés autour de Calakmul ont rapporté avoir assez bien résisté à l’ouragan en raison de la protection offerte par la forêt. De nombreux arbres étant cependant tombés, le Nature Conservancy a aidé à trouver des moyens d’utiliser le bois pour ainsi dire « gratuit » ainsi obtenu, et pour reconstruire les habitations qui avaient été détruites par Dean.

 

La beauté et la valeur de Calakmul tient à cet équilibre entre l’attrait évident de l’endroit pour les touristes et les passionnés d’histoire maya du monde entier, et la nécessité de le maintenir en état pour les animaux qui le peuplent et les communautés qui dépendent de lui.

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